Séminaires pratiques

 

Pour qu’il y ait chance que la psychanalyse se transmette, il est nécessaire que l’expérience des cliniciens puisse se formaliser. À cet égard le bien dire est essentiel et la construction du cas se fait dans une perspective étroitement liée à l’éthique de la psychanalyse. Lacan, s’il n’a pas donné beaucoup de cas de sa pratique d’une manière développée, a su cependant à chaque fois cerner ce qui de sa pratique était paradigmatique, presque toujours sous une forme ramassée en très peu de mots.

Par ailleurs il s’est largement appuyé dans son enseignement sur les cas de Freud ou de nombreux autres psychanalystes d’horizons variés (Ernst Kris, Ella Sharpe, Ruth Lebovici et bien d’autres…) tandis qu’il poursuivait en dépit des modes sa présentation de malades. Dans nombre des exemples qu’il discute, l’interprétation du psychanalyste joue un rôle essentiel. Tantôt elle est lévitatoire, c’est le cas de celles de Freud commentées dans l’intervention sur le transfert, tantôt elle enferme le sujet dans une impasse, c’est le cas par exemple de celle de Kris, dans le cas de « l’homme aux cervelles fraîches».

Le séminaire pratique vise à cerner ce qui, dans chaque cas présenté, soit par les enseignants, soit par les participants, constitue un moment tournant et consiste à dégager comment dans le cas s’articulent la structure du sujet et l’interprétation éventuelle, et quels effets peuvent en être attendus. Il sera dans ce séminaire, fait appel à des cas de névroses aussi bien que de psychoses chez des sujets enfants ou adultes, la question du diagnostic différentiel demeurant toutefois ouverte.

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