Séminaire du Cercle

Variations de l’humeur 

 

Les occurrences de la notion de dépression sont rares chez Lacan, signe qu’il considérait ce concept inopérant pour la psychanalyse : dans son texte intitulé « Remarques sur le rapport de Daniel Lagache », elle est ce fond, cher à Mélanie Klein, « provoqué » par le silence de la pulsion de mort, seul écho à la question réitérée du sujet sur le sens de sa vie.

Dans Télévision, la dépression est pour Lacan une lâcheté morale : fermeture de l’inconscient et conséquence d’un manquement à l’éthique du bien-dire.

Fond quasi structural ou rejet de l’inconscient, la dépression est un affect plutôt qu’un symptôme, qu’il s’agit dès lors de rapporter à la structure clinique dans laquelle il s’épanouit.

Les dépressions – au pluriel – augmentent la surface et diminuent la profondeur d’un concept déjà mince : endogènes, exogènes, symptomatiques ou associées, les dépressions distribuent cette « maladie » d’époque selon des lignes qui suivent l’éclatement de la clinique psychiatrique.

Nous aurons cette année pour objectif de questionner l’usage de ce terme dans notre monde actuel et de le rapporter aux structures cliniques de notre champ. Les cas présentés par les participants du séminaire montreront de quelle façon peut se rouvrir, sous transfert, la voie de l’inconscient.


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