Nous travaillerons à la fois sur des cas cliniques concernant ce thème et sur des textes permettant de mesurer le pas franchi au xxie siècle par rapport à Freud et au Lacan de la première époque.
- Au plan épistémologique, le dernier enseignement de Lacan avec ses apports essentiels – le sinthome et le parlêtre – permet d’appréhender la psychose à partir du nouage R.S.I et de ses avatars. Sortie définitivement de la pathologie et élevée à la dignité d’un mode d’existence particulier la psychose nous oblige maintenant à une élaboration fine de la structure, celle-là même que le DSM met à mal.
- Au plan clinique, ces apports ne contestent pas l’intérêt du premier enseignement de Lacan, mais ouvrent à une nouvelle catégorie proposée par J.-A. Miller : celle des psychoses ordinaires. Elle donne au praticien un appui pour s’orienter dans le maniement du transfert et de l’interprétation.
- Au plan politique, la psychanalyse permet de lire les phénomènes d’exclusion au croisement de la montée des ségrégations et de la difficulté des sujets contemporains à se séparer d’une jouissance envahissante pour se connecter à l’Autre.
Elle fait la preuve de son efficacité en permettant au sujet psychotique avec l’appui du transfert, d’inventer ou de retrouver des points d’insertion dans le lien social.